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L’Endométriose et ses secrets

L’Endométriose et ses secrets

L’endométriose jusqu’en 2022 est une maladie de l’appareil gynécologique seulement.

Elle touche les femmes en âge de procréer. Elle se traduit par le développement de la muqueuse utérine dans l’abdomen, touchant la paroi du rectum, ses ligaments, voire même le diaphragme. Dès l’adolescence, l’endométriose se manifeste par des douleurs au moment des règles, souvent négligées par les parents et l’éducation scolaire, entraînant un repli de l’enfant sur lui-même. En France, le diagnostic est posé après une dizaine d’années d’évolution. Le gouvernement français a décidé en 2022 de changer tout le processus de prise en charge et de classer la maladie comme une affection de longue durée (ALD). Cela permet, dans les cas graves, un remboursement à 100% des frais. Même à l’âge adulte, 91% des patientes présentent des symptômes de douleurs lors de la miction, de la défécation, des rapports sexuels, ainsi que des gaz, des ballonnements et parfois une constipation sévère.

Voici la définition actuelle de l’endométriose à ce jour. Cependant, la prise en charge de centaines de femmes atteintes d’endométriose m’oblige à revoir cette définition. Nous ferons le maximum pour la faire adopter par l’Académie et l’Inserm. 

La première découverte est le lien avec l’atteinte digestive.

Endométriose et colopathie : 2 atteintes différentes d’une même maladie.

On trouve souvent chez ces femmes des gaz, des ballonnements et parfois une constipation sévère. Nous pouvons définir ces symptômes de l’endométriose comme des signes de colopathie.

L’endométriose est-elle une maladie grave ?

Dans la définition actuelle, non. Mais nous verrons plus loin qu’avec l’atteinte générale : 

  • osseuse, articulaire, musculaire, 
  • endocriniennes aussi
  • de l’appareil digestif. 

On peut craindre une maladie beaucoup plus grave, des maladies qui apparaissent tardivement chez la personne présentant une endométriose depuis la puberté.

La demande permanente des patientes ?

Voir disparaître leurs douleurs quel qu’en soit le coût.

Y compris accepter à l’âge de 30 ans, 35 ans une hystérectomie totale (dans les cas très sévères).

La prise en charge de l’endométriose

  1. Jusqu’en 2022, la prise en charge de l’endométriose était réservée aux gynécologues et aux radiologues qui diagnostiquaient tardivement la maladie par échographie et surtout par IRM. Ces deux examens doivent être réalisés par des spécialistes de l’endométriose, car il y a souvent des résultats négatifs là où l’endométriose est certaine, et inversement. Les signes radiologiques sont difficiles à interpréter.
  1. Depuis quelques années, il y a une évolution très nette dans la prise en charge de l’endométriose. Mais à mon avis, elle n’est pas assez active. Souvent, les consultations se terminent soit par le changement de pilule, soit par la proposition d’une chirurgie sous cœlioscopie ! Cette attitude pour moi est déjà dépassée. Elle ne tient pas compte des nouvelles découvertes, notamment sur le rôle de l’intestin, du microbiote, et du rôle néfaste joué par les pesticides et les perturbateurs endocriniens. En effet, 27 études internationales ont permis de définir que ce sont les perturbateurs endocriniens qui sont à l’origine de cette maladie. L’atteinte se fait pendant la grossesse de la mère et se complète au moment de la puberté, c’est-à-dire au moment où l’appareil gynécologique se met à fonctionner. Certains chercheurs ont pu définir une petite anomalie vulvaire chez les jeunes femmes pubères atteintes d’endométriose.

En 2023, je propose : Endométriose, maladie inflammatoire générale et maladie auto-immune ?

Mes découvertes récentes tendent à démontrer que cette maladie n’est pas une maladie purement gynécologique, mais une maladie générale, inflammatoire, et peut-être auto-immune : 

  • les douleurs articulaires, 
  • les troubles digestifs, 
  • les atteintes hypophysaires et surtout thyroïdiennes auto-immunes, 

Parmi mes dernières patientes, on trouve 2 atteintes surrénaliennes et un cancer de la peau. Le taux est important, du jamais vu ! Il n’existe aucun contact de ces organes avec l’appareil gynécologique. Il est donc certain que le processus inflammatoire est bien général et non purement gynécologique. Mes 12 années de recherche sur le microbiote, c’est-à-dire la flore intestinale, de notre intestin, m’ont permis de découvrir le lien qu’il existe entre ce qu’on appelle la porosité intestinale, qui permet aux perturbateurs endocriniens de diffuser dans le corps entier, et de se localiser en plus dans l’appareil gynécologique.

MA CONCLUSION

Aujourd’hui, fort de cette découverte, nous pouvons freiner l’apparition de cette douleur en bloquant, non seulement l’atteinte gynécologique, mais aussi l’atteinte articulaire et digestive. Oui, digestive, car la colopathie avec gaz, ballonnement, douleur abdominale est très fréquente dans l’endométriose. Nous savons à présent qu’elles ont une origine commune : dans ce qu’on appelle classiquement l’endométriose. Qu’elle soit localisée particulièrement dans l’appareil gynécologique ou qu’elle soit une maladie générale, il y a dans la majorité des cas une atteinte de l’intestin et du microbiote !